Les mots sont entrés dans ma peinture par effraction. Cela s‘est produit pendant le travail sur la série Babel. Je ne les attendais pas. Le premier a été DEUS. Il s’est imposé pour signifier un peu plus ce qui guidait les hommes de la tour : leur désir d‘égaler Dieu. Je me souviens avoir longuement réfléchi avant de me résoudre à l’accepter sur la toile. J‘ai réalisé des simulations avec du papier et avec photoshop avant « d’y aller ». J‘ai fait semblant de croire que l’affaire en resterait là. En effet je suis plutôt « image – image ». Un peu cloisonné si vous préférez. Pourtant les mots sont revenus. Toujours dans Babel il y a eu deux grandes toiles, DIASPORA et AQUI et quatre petites qui déclinaient « Tour » en 4 langues. Au sortir de Babel je me suis demandé quel chemin prendre. Il y a eu la tentation de l‘architecture -la puissance des blocs, j’y reviendrai sans doute- mais les mots se sont imposés à travers cette alchimie qui fait que l’on n’échappe pas à un mystérieux appel. J‘ai réalisé et admis que l’arrivée des mots enrichissait et renouvelait ma pratique. Un vent frais a soufflé dans l‘atelier, c’était début septembre… Le premier tableau qui est venu porte en lui un mot anglais : HOPE (l‘espoir) Il sonne comme un appel bien sûr. Il est fragile. Il contient l’essentiel du projet de cette nouvelle série : utiliser partie de l‘écriture picturale de Babel et aussi des choses issues des « Paysages du Volcan » et de « Récif » (les séries avant Babel). Y inclure UN mot. Travailler autour et avec. Pour le moment cette nouvelle série s’intitule « Palabras ». Il y aura des mots français, anglais et espagnol. Vous découvrirez cela peu à peu. Blog 02/10/2007